Article et photos de Marie-Thérèse Varès et Carine Monier
En juin, c’est l’apothéose du genêt, le genêt simple dit « à balai » (Cytisus scoparius). Son odeur enivrante envahit tout l’espace.
Nous rencontrons aussi un petit genêt plus discret : le genêt à tiges ailées (Genista sagittalis).
Et un autre genêt caractéristique des garrigues, qui recouvre les rochers : le genêt purgatif (Cytisus oromediterraneus).
Près du col de la « pierre plantée » s’étend une zone marécageuse où poussent les renouées bistortes (Bistorta officinalis).
Sur les pelouses calcaires apparait aussi l’hélianthème des Apennins (Helianthemum apenninum).
Et nous avons admiré l’ensemble des plantes messicoles, c’est tellement exceptionnelle de les observer toutes ensembles … Des fleurs qui se font de plus en plus rares :
Quoi de plus beau que ces vaches broutant cette herbe grasse et parfumée de multiples fleurs !
Au Truc de Fortunio , les pins sont tordus sous l’effet du vent , tandis que s’étalent des tapis de myrtilliers et de bruyères où se cachent les lys martagon (Lilium martagon).
Au pont des Nègres, Carine a dégoté une petite plante carnivore que personne n’avait remarquée ! La grassette ((Pinguicula vulgaris). Remarquez tous les insectes englués sur les feuilles !
Les anémones pulsatilles (Anemone pulsatilla) terminaient leur floraison.
En allant à la tourbière Carine nous a fait repérer du fenouil des Alpes (Meum athamanticum).
Nous avons pu observer de nombreuses plantes caractéristiques des tourbières :
Zone couverte de myrtilliers (Vaccinum corymbosum), avec la Silène à bouquets (Silene armeria)
L’œillet fleur de coucou (Lychnis flos-cuculi), la pédiculaire (Pedicularis sp.)
Et les drosera (Drosera intermedia), plantes carnivores dont les feuilles sont sensibles aux excitations mécaniques et chimiques. Elles portent des poils glanduleux, parfois irritants, sécrétant des substances mucilagineuses qui attirent et engluent les insectes. Après la capture, les poils se recourbent vers le limbe de la feuille. Les insectes ainsi piégés peuvent ensuite être digérés par des enzymes protéolytiques
Le salsifis (Tragopogon porrifolius) et le Chénopode Bon-Henri (Chenopodium bonus-henricus) dont Carine nous a chanté les louanges culinaires
De belles touffes de vipérine (Echium vulgare)
Le superbe œillet à delta (Dianthus deltoïdes) et les pensées des Alpes (Viola calcarata)
Nous avons aussi pu observer plein de Ptéridophytes différentes (Fougères, Asplénium, …) et des Hépatiques
Et enfin … les orchidées … dont l’orchis moucheron (Gymnadenia conopsea)
L’orchis sureau (Dactylorhiza sambucina), jaune ou violette selon son humeur
L’orchis tacheté (Orchis maculata) et l’orchis bouc (Himantoglossum hircinum).
Ceci n’est qu’un modeste aperçu.
L’Aubrac nous accueille avec une flore importante et changeante au fil des saisons.
Marie-Thé Varès & Carine Monier