Sommaire
– Généralités
– Présentation et description du genre
– Présentation et description de l’espèce
– Géographie et stratigraphie
– Sources bibliographiques
Elaboration, rédaction, et photographies (sauf mention contraire) : Francis LOTH
19 route de la Saintonge 17250 Geay
Tél : 09 65 30 69 92 – Courriel : loth-francis@orange.fr
Fossiles : collection de l’auteur (sauf mention contraire)
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Avis préalable :
–Une partie des fossiles, objet des articles de paléontologie de Francis Loth sont issus de gisements qui sont ou vont être prochainement inaccessibles aux chercheurs (entre autres : Ile Madame, Pointe du Chay, falaises du Campanien de l’estuaire de la Gironde, falaises d’Yves), car protégés ou très réglementés.
–Les autres sont trouvés dans des champs où l’autorisation des propriétaires exploitants est indispensable et ils ne tolèrent que peu de personnes.
Généralités
Balanocidaris marginata est une espèce d’échinide (ou oursin) régulier appartenant à la famille des Psychocidaridae.
Le paléontologue allemand Georg August Goldfuss (1782-1848) l’a décrite en 1826 sous l’appellation « Cidaris marginata ».
Elle a vécu au Jurassique supérieur (Oxfordien sup., Kimméridgien inf.), de – 158 à – 155 millions d’années.
Présentation et description du genre
Le genre Balanocidaris a été créé et décrit pour la première fois en 1910 par le paléontologue français J. Lambert (?).
Il est caractérisé par un test circulaire haut et relativement épais, de taille moyenne (50mm maximum), les tubercules ambulacraires, assez gros, étant non percés et non crénelés, et les pores gémellaires non conjugués.
Présentation et description de l’espèce
Balanocidaris marginata présente un test haut, renflé, circulaire, un peu rentrant en dessous, et déprimé sur les 2 faces. Les zones porifères sont étroites, légèrement creusées, formées de petits pores arrondis très rapprochés les uns des autres, et séparés seulement par un petit renflement granuliforme et saillant, disposés par paires serrées.
Les aires ambulacraires sont planes, et garnies de 4 rangées de granules serrés, égaux et réguliers. Les rangées externes sont à peine plus développées que les autres, arrivant seules au sommet et au péristome.
Pouvant atteindre 4,5 cm de diamètre, les plus gros individus présentent vers l’ambitus 2 autres rangées rudimentaires inégales, plus ou moins apparentes, et qui disparaissent progressivement.
Les granules ambulacraires sont accompagnées ça et là de petites verrues saillantes et isolées, et les radioles, relativement courts et en forme de fuseau, présentent de nombreuses striures et boursouflure ; les boutons sont non crénelés et sans collerette.
Il devait vivre dans les fentes et les crevasses du corail, ou dans un trou qu’il agrandissait avec ses radioles au fur et à mesure de sa croissance. Pour preuve, on le retrouve parfois fossilisé en place dans une cavité du corail, avec ses radioles en connection.
On le confond souvent avec une autre espèce d’oursin régulier, Paracidaris florigemma, mais les radioles sont plus longs et effilés (voir photo ci-dessus).
Géographie et stratigraphie
Balanocidaris marginata se rencontre principalement en Europe (France, Allemagne, Portugal). En France, on trouve cette espèce dans les milieux coralliaires de l’Oxfordien et du Kimméridgien des bassins alpin (Jura, Apes-de-Haute-Provence) et aquitain (Charentes).
En Charente-Maritime, on la trouve exclusivement dans le Kimméridgien, et plus particulièrement dans la partie inférieure de cet étage (Angoulins, près de La Rochelle).
Sur la commune d’Angoulins, le complexe récifal du Chay, site mondialement connu des paléontologues, présente 2 épisodes récifaux (le premier, marneux, et le deuxième, calcaire). Dans ces niveaux, de nombreuses espèces d’oursins peuvent y être découvertes, dont Balanocidaris marginata, l’une des plus communes.
Sources bibliographiques
– d’Orbigny (A.), 1851 Cours élémentaire de paléontologie et de géologie stratigraphiques. Vol.2 première partie. p. 118 ;
– d’Orbigny (A.), 1853-1860 – Paléontologie française. Description des Mollusques et Rayonnés fossiles de France. Terrain jurassiques. Echinoïdes réguliers. pl. 190-191-192 ;
– Vadet (A.), 1988 – BSP AS VII 50 du Jura blanc de Nattheim (Allemagne) et de la collection du Musée de Munich. numéro BSP AS VII 50 ;
– Vadet (A.), Nicolleau (P). & Rigollet (L.), 2002 – Les Echinides fossiles du Kimméridgien des récifs coralliens de la Pointe du Chay. Ann. Soc. Hist. Nat. Boul. Tome 2, fascicule 2 . p. 72.