Premier jour, vendredi 24 juin 2022
Ça y est, après l’échec de l’an dernier (une annulation, même indépendante de notre volonté, c’est un échec) pour cause de pandémie nous visons à nouveau Ste Marie aux Mines… notre précédent raid remontant à juin 2019…
Le rendez-vous est à 10h45 sur le parking de Rémy Roure… Tout le monde est là, donc deux minibus avec six et cinq passagers (dont deux chauffeurs) dans chacun des véhicules.
. Minibus 1 : Serge Brunel, Yannick Sanda (les deux chauffeurs), Geneviève Barbier, Hervé Jullian, Michel Brouty et Martine Fuhr.
. Minibus 2 : Christophe Guillon et Frédéric Pierre (les deux chauffeurs), Fabrice Ardeff, Véronique et Patrick Carrier.
Nous sommes au large, un désistement de dernière minute n’a pu être remplacé.
Le départ se fait (presque comme prévu) à 11h05… la météo est à l’orage, ciel très couvert, enfin normalement ce devrait s’être arrangé lors de notre arrivée en Alsace.
Le trajet Guillherand-Mittelwihr est donné pour 524 km, via la A7, A40 et A36 (durée programmée 5h28).
Comme prévu la traversée de Lyon vers midi se fait avec bouchons, mais relativement modestes… le contournement est passé à 13h et arrêt pique- nique sur la première aire d’autoroute… Hervé a prévu une caisse de cerises…
Reprise du trajet sans incidents, il pleut modérément et l’on échappe aux gros orages…
Arrêt « pipi » sur l’aire de la Combe de Fougère (sur la A36 entre Besançon et Montbéliard) km 394) à 16h.
A 17h30 c’est l’arrivée à Mittelwihr, voyager dans ces conditions c’est un vrai bonheur, les chauffeurs sont parfaits, savant cocktail de calme, efficacité et prudence.
Nous retrouvons Marie-Thérèse et Robert Varès qui sont en Alsace depuis quelques jours.
Demain c’est le couple de collègues allemands et leurs deux filles qui nous rejoindront.
On s’installe sur le lieu d’hébergement auquel le club est fidèle depuis quelques années : Le Mittel, centre d’hébergement niché en plein cœur du vignoble alsacien… On nous attribue nos chambres, cette année nous sommes au troisième ce qui nous permet d’avoir une vue somptueuse sur le vignoble… La chambre est simple mais d’un rapport qualité–prix imbattable (60 €/p en demi pension repas du soir et petit déjeuner inclus).
Le rendez-vous se fait au bar de l’établissement où d’emblée on peut déguster un excellent Gewurztraminer du domaine Specht, d’autres vont directement visiter la cave du vigneron voisin du centre (Domaine Baumann-Zirgel) s’assurer que la convivialité des viticulteurs alsaciens n’est pas une légende…
A 19h30, nous passons à table. Ce soir relativement peu de monde, la salle à manger est calme, on est en mezzanine, deux tablées, parfait.
Le menu annonce « crudités » en entrée, en fait il faut comprendre crudité au sens alsacien du terme, car on nous sert une assiette de charcuterie avec une petite feuille de salade et quartier de tomate !
Le plat de « résistance » est annoncé comme un « bibalakass » qui laisse tout le monde perplexe… en fait on découvre qu’il s’agit d’une espèce de « cervelle de canut » pour les lyonnais ou pour les ardéchois de la tomme en salade ou encore le Sarassou en Haute Loire. Ici la préparation est « dopée » en matières grasses puisque pour 600 g de fromage blanc on ajoute 100g de crème fraîche ! le tout est assaisonné d’échalote, ciboulette et ail. La préparation est accompagnée d’un morceau de Munster (dommage il est glacé et sort à peine du réfrigérateur) et de deux toutes petites pommes de terre vapeur. Le plat est sympathique mais ferait plus petit hors d’œuvre que plat de résistance.
En dessert forêt noire … classique.
On sort de table à 21h, les grands sportifs (Serge, Christophe…) vont au salon voir la finale du Top 14 qui oppose Castres à Montpellier (Montpellier gagne 29 à 10).
Les autres (Frédéric, Véronique, Patrick, Michel, Geneviève, Hervé et Yannick) vont faire une balade dans les vignes qui entourent le Mittel, le cadre est vraiment magique dans la sérénité du crépuscule de ce début d’été, l’agencement du vignoble, la douceur des teintes etc… au loin domine le château de St Ulrich (Ribeauvillé) et même à l’horizon la silhouette du Haut Koenigsbourg… Retour à l’hôtel à 22h15, les sportifs sont épuisés par l’intensité du match de rugby…
Tout le monde au lit, demain rendez-vous à l’ouverture de la salle à manger à 7h30…
Deuxième jour, samedi 24 juin 2022
La nuit semble avoir été bonne pour tout le monde… cette année à la différence de 2019, pas de « Tamalou » dans le groupe… Pas de bouchon au self du petit déjeuner, on va donc pouvoir partir à l’heure… En fait non, un retardataire de quelques minutes et à l’arrivée quelques minutes, c’est plusieurs quarts d’heure de bouchons…
Mittelwihr – Ste Marie c’est 25 kms (35 mn) ; route superbe à travers les monts d’Alsace (beaux massifs de grès rouge), passage du col de « Haut Ribeauvillé » puis la descente sur Ste Marie.
Beaux bouchons dès l’arrivée dans le village, recherche d’un lieu de stationnement ; on a l’impression que chaque habitant du village loue son bout de terrain pour en faire des places de stationnements… tarif de 5 à 15€/j… Finalement nous trouvons notre bonheur dans un près pas trop loin de l’entrée et à 9h15 nous échangeons nos tickets d’entrée prè-payés par net (15€/p pris en charge par le club) pour un bracelet qui ne devra plus nous quitter pendant les deux jours…merci président pour cette efficacité.
Alors ça y est nous sommes à « Minéral & Gem », la fameuse « bourse » de Ste Marie aux Mines.
Pour ceux qui découvrent c’est très impressionnant, je rappelle que nous sommes sur la 3ième manifestation d’amateurs de cailloux au niveau mondial (après Tucson en Arizona et Munich).
Je donne quelques chiffres, c’est cette année 980 exposants répartis sur 52.000 m2. Tout le village vibre de la ferveur des « caillouteux » .. Plus de 50 pays sont représentés, ce qui fait que l’on a l’impression d’être sur une tour de Babel multi linguistique… la demande des prix passe de l’anglais à l’espagnol, parfois au français ou encore au stylo-papier…
Pour les lieux d’exposition, impossible d’être exhaustif, puisque tout le village est impliqué, des stands d’exposants absolument partout : le lycée, le théâtre, les jardins publics et même la piscine couverte où le grand bassin est entouré de stands de cristalliers…
On nous fournit à l’entrée plan et guide, les lieux stratégiques sont bien explicités : une Zone Minéral (où près de 700 exposants présentent minéraux, fossiles et météorites), une Zone Gem où 300 exposants montrent pierres taillées, bijoux et perles, l’Espace Feng Shui propose des espaces Cristal et Santé et un Espace Jeune Public avec de nombreux ateliers… mais il ne faut pas se leurrer, si l’on veut « fouiner » à peu près sérieusement dans les stands, au cours d’un week-end de deux jours on ne peux voir qu’environ le quart des exposants…
En outre il y a bien sûr plein d’expositions et de conférences (19 la journée du samedi et 18 la journée de dimanche).
Enfin si vous vous ennuyez, il est prévu la visite de deux des nombreuses mines de Ste marie (Gabe Gottes et Saint Louis).
L’organisation est à la hauteur avec notamment sept points de restauration et autant de buvettes.
Donc, bien sûr, il y a du monde… en consultant les « Dernières nouvelles d’Alsace » du Lundi je constate que les organisateurs citent le chiffre de 30.000 entrées… presque autant que pour notre bourse à Guillerand !
Le groupe se disperse, rendez-vous fixé sur les marches du théâtre à 11h45.
Là, je suis contraint de faire un compte rendu un peu plus personnel…
Nous attaquons par le pavillon Osmont consacrée à la paléontologie d’exception et à une exposition sur les ichtyosaures ; c’est ce qui figure sur la variante « fossile » de l’affiche Ste Marie de cette année. Ainsi, dans une grande salle plus d’une dizaine de fossiles complets de variétés d’ichtyosaure sont présentées, dont une pièce unique d’une femelle avec ses embryons !… Incroyable.
C’est dans ce pavillon Osmont que sont regroupés les plus importants marchands de fossiles au niveau européen… A noter que je n’ai pas trouvé à la vente de schistes de Burgess, par contre en interrogeant tous les exposants, je découvrirai un trilobite du Permien, un Ditomopyge decurtata provenant d’Oklahoma, une bestiole de 3 mm, un peu abîmée et partiellement enroulée vendue 150€ !… Dès que l’on sort des sentiers battus, on arrive à de belles sommes…
Dans la série des choses que l’on ne voit pas dans toutes les bourses, plusieurs fossiles néoprotérozpoïques adiacariens de type cyclomédusoïdes… mais comme évoqué ci-dessus, lorsque l’on sort des sentiers battus…
Et même si l’on reste sur les sentiers battus ; si l’on regarde les dinosaures, les tarifs deviennent encore plus délirants.
Quittons ce lieu de perdition pour flâner parmi les stands dans la cour sud, plein de grossistes en minéraux vendus au kilo (qui permet d’acheter une tourmaline rose à 3 €), surtout malgache ou brésiliens, certains stands avec des dizaines de mètres carrés de têtes d’améthyste… le spectacle est vraiment fantastique.
A 11h45, retrouvaille du groupe, les marches du théâtre constituent l’emplacement stratégique de choix, premiers comptes rendus d’achats… la belle opale australienne de Yannick, les ammonites de Fred…
Nos collègues allemands et leurs enfants nous ont retrouvés, tout va bien.
Tout le monde à l’air satisfait de son début de bourse… Mais l’on sait bien que, sauf affaire du siècle à ne pas louper, la plupart des achats se font le dimanche lorsque les prix baissent car les vendeurs ne veulent pas remporter leur matériel !
Du monde sous l’espace restauration, mais vu notre arrivée avant midi, la queue est vite écoulée, plats garnis de l’ordre de 10€ et globalement très bons (une mention pour le porc à la diable et spaetzele).
Un café (pas terrible) et à 13h, séparation, prochain rendez-vous sur les marches du théâtre à 18h.
L’après-midi sera tout aussi dense, difficile de choisir un site particulier, la piscine est vraiment un lieu magique avec le bassin et ses odeurs chlorées entouré de magnifiques cristaux, une expérience tout à fait inédite !
Je m’oriente vers le site dit « Val Expo » avec deux salles VE1 et VE2 dont chacune présente une quarantaine d’exposants soit l’équivalent d’une « grande » bourse classique… cela laisse rêveur. Je flash notamment sur de belles aigues marine pakistanaises sur muscovite…
Parmi les curiosités, de part et d’autre d’une travée, face à face, un marchand ukrainien vendant des Nemiana simplex ou des Eurypterus du silurien et un russe (oui, mais qui affirme bien haut être anti-Poutine) semblent en parfait accord !
L’après-midi passe très très vite et il est déjà 18h, tout le monde est sur les marches du théâtre… C’est le départ.
Nos chauffeurs vont chercher les minibus au Parking et nous retrouvent à la sortie de la bourse (caisse 2) un grand merci à eux car la journée a été dense.
Route de retour à Mittelwihr sans incident et l’on est « chez nous » à 19h10, à peine le temps de prendre une douche et tout de suite en salle à manger… pas question de flâner, car le Centre à reçu un groupe de collégiens-lycéens belges en voyage scolaire… et ils sont nombreux, très nombreux…
On se fait donc servir… par contre le repas ne se fera pas dans le calme de la veille, car plus d’une centaine de jeunes lycéens dans une salle à manger, cela fait vraiment du bruit !
Le menu de ce soir reste très alsacien, en entrée une salade vigneronne (pas bien compris ce qu’elle avait de vigneronne cette salade faite de fromage et cervelas rémoulade) plutôt bonne puis une choucroute, très traditionnelle donc, mais d’un bon niveau. En dessert, un vacherin également correct.
A 21 heures nous sommes sortis de table, cette année il n’y a pas de carnaval vénitien à Ribeauvillé comme en 2019, mais une petite fête de la musique à Mittelwihr au « centre village » ; on y va…
A noter que Mittelwihr n’a pas de vieux quartier, car entièrement rasé durant la dernière guerre… et rebâti en 1945.
Sur place la musique est sympathique, le cadre convivial, tout le groupe peut s’attabler pour une dernière bière… on aura vraiment validé tous les classiques alsaciens !
Aller, à 22h30 nous sommes de retour au « Mittel », c’est que demain le départ est programmé un peu plus tôt pour faciliter notre arrivée à Ste Marie.
Troisième jour, dimanche 25 juin 2022
Le départ est fixé à 7h45 dans le hall du Centre, bagages prêts… Ste Marie aux Mines et grasse matinée sont deux concepts non conciliables !…
La pertinence de nos organisateurs a permis de négocier avec la direction du Centre une ouverture du restaurant un peu plus tôt (7h15) afin que nous puissions déjeuner avant les lycéens belges…quelle efficacité dans l’organisation !
Cette fois nous arrivons à Ste Marie à 8h40, cela nous permet de nous garer à proximité et en stationnement libre.
Donc dès l’ouverture des portes, à 9h, après contrôle de notre bracelet, nous revoici sur place, pas de temps à perdre, car c’est maintenant qu’il faut concrétiser les achats envisagés la veille et faire les derniers marchandages…
Alors que le groupe se disperse, deux réflexions sur l’intérêt que représente une manifestation telle que Ste Marie (outre l’opportunité de compléter sa collection avec des pièces que l’on n’a que peu de chance de trouver ailleurs).
D’abord approfondir ses connaissances, tant en paléontologie qu’en minéralogie ; chaque stand pouvant être l’occasion de découvrir, quelque chose de nouveau…
Deux exemples :
. connaissiez-vous l’hackmanite ? c’est un tectosilicate de sodium, très proche de la sodalite, mais qui contrairement à cette dernière prend une somptueuse teinte rose lorsqu’elle est exposée aux UV.
. et la glendonite ? Ces sphères hérissées de prisme sont une pseudomorphose d’Ikaïte (carbonate de calcium hexahydraté) en calcite… Et pour ce qui est du voyage celle-ci provient des berges de la rivière Olenitsa, sur les côtes de la mer blanche dans la péninsule de Kola en Russie !
Un autre charme de Ste Marie (mais qui demande du temps) est d’entrer en contact avec le vendeur qui souvent (lorsque l’affluence le permet) ne demande qu’à raconter ses aventures…
J’ai acheté pour 20 € une Hémimorphite bleue (sorosilicate de zinc), donc rien que de très banal… elle provient de Kimbeli en République du Congo, et là encore banal… par contre le vendeur était un marchand Belge d’environ 70 ans, à l’accent si évocateur… et lui, il parlait de « Congo Braza » et nous raconta avec passion l’exploitation des mines, l’influence croissante des chinois en Afrique, les erreurs de la décolonisation Belge et le drame de la fin de Lumumba… Bref, tout un cours de géopolitique pour un caillou !
Déjà 11h45, rendez-vous sur les marches du théâtre pour le repas… car le départ est fixé pour 13h… pour moi, impossible, je préfère me limiter à un sandwich et profiter jusqu’au bout de ce Paradis !
Visite de l’exposition prestige au théâtre…
Là, impossible de tout décrire, bien sûr tout est à vendre, mais à quel prix !!!
Cette magnifique héliodor ukrainienne d’une douzaine de centimètres de haut est vendue 7.800 € ! « meilleure marché », cette wulfénite iranienne est à 4000 €… Et cette tsavorite de Tanzanie est à 38.000 €…
D’ailleurs j’ai bien noté que, probablement par pudeur, certains marchands n’affichent pas les prix en euros mais en « K », un « K » c’est bien sûr 1000 €… ainsi, ce bel assemblage de rubellite n’est « qu’à » 27 K…
Enfin, l’avantage de ce type de tarifs c’est que l’on ne se disperse pas à réfléchir si l’on craque ou pas… on se contente d’admirer…
13h ! c’est l’heure fatidique, tout le monde est à nouveau sur les marches du théâtre… Adieux à nos collègues allemands, et c’est le départ.
Nos admirables chauffeurs vont à nouveau chercher les véhicules et nous récupèrent à l’entrée, arrêt carburant à la sortie de Ste Marie où les tarifs sont un peu moins exorbitants qu’ailleurs et en route…
La route se fera sans incidents, deux petits arrêts minute – pipi et changement de chauffeur… contournement de Lyon sans bouchon, on se perd quelques temps mais nous retrouvons avant Vienne… Et à 19h les deux mini bus sont sur le parking de Rémy Roure…
Aucun incident, pas de problèmes, pas de malades, bref, la perfection.
Ah oui, les achats ? Difficile d’être exhaustif, je cite juste ce qui me revient à l’esprit.
Fabrice notre futur gemmologue, visait de la Tanzanite, et bien il en a trouvé… un cristal et une forme taillée en cabochon, très belle… plus une petite rubellite également.
Serge craquera pour une belle ammonite déroulée (Bostrychoceras polyplocum) du Campanien malgache, des ammonites nacrées russes (ça change des cléoniceras malgaches), et une belle malachite du Katanga.
Martine opte pour une caisse d’ammonite malgaches (au kilo !) et un lot de trilobites marocains…
Frédéric à réussi à trouver son ammonite carrée, si si, cela existe, vérifiez : Entogonites saharicus, une bestiole très précoce, du carbonifère, d’une famille voisine des goniatites. Et dans la série des raretés il a trouvé une crinoïde pélagique entière (avec flotteurs), bien sûr d’Erfoud au Maroc.
On a déjà parlé de la superbe opale de Yannick…
Hervé a pu compléter sa collection d’oursins et a dégoté une superbe ammonite malgache du cénomanien.
Pour Christophe ce sera une belle cristallisation de calcite espagnole, de l’argent natif marocain, une lithophyse bulgare et un saphir étoilé indien.
Geneviève raisonnable a décidé de limiter ses achats à un quartz du Mont Blanc (ah, ces cristalliers installés au bord de la piscine !) et quelques souvenirs et bijoux pour la famille.
Pour les Carrier, ils ont craqué pour le petit ditomopyge decurtata (trilobite du permien), un superbe phacops adrisiops weugi et outre les hackmanite et glendonite, une aigue marine sur muscovite de la vallée de Nagar au Pakistan … Ah les voyages via les cailloux !
Voilà, Ste Marie c’est terminé, pas de doute, même si cela peut être un gouffre à finances, c’est vraiment une expérience extraordinaire que tout amateur de cailloux se doit d’avoir vécu !
Un grand merci à l’association d’organiser ce type de sortie (et, je me répète, aux chauffeurs qui ont magnifiquement assuré) !…
Véronique et Patrick Carrier
Juin 2022
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